L’attribution de la PCH repose sur une évaluation individuelle par l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). L’enjeu est d’apprécier la gravité et la durabilité des limitations fonctionnelles liées au cancer ou à ses traitements.
1. Une difficulté grave à effectuer des actes essentiels
La PCH vise la perte d’autonomie, non la maladie en elle-même. Cinq domaines clés sont évalués :
- Se laver
- S’habiller / se déshabiller
- Se déplacer au sein du logement ou à l’extérieur
- Manger et boire
- Communiquer (parler, entendre, voir…)
Une difficulté grave signifie le besoin d’aides régulières pour exécuter ces gestes. En cas de cancer, cela peut concerner, par exemple, des personnes ayant perdu l’usage d’un membre après chirurgie, souffrant de séquelles neurologiques après traitement (comme dans certains cancers du cerveau), ou encore une grande fatigue qui rend l’autonomie impossible.
2. Une limitation durable : notion de « 6 mois minimum »
Pour ouvrir droit à la PCH, la difficulté doit être durable : c’est-à-dire susceptible de durer au moins 6 mois consécutifs (ou être définitive). Cette durée s’apprécie au regard de l’état de santé actuel et des séquelles prévisibles.
Ainsi, une chimiothérapie temporaire qui provoque une grosse fatigue mais sans séquelles durables ne donnera généralement pas accès à la PCH. En revanche, une perte de mobilité installée ou des troubles cognitifs persistants, même post-cancer, peuvent légitimer la demande.
3. Les critères d’aide humaine, technique, aménagement, etc.
La PCH peut couvrir différents types de besoins :
- Aide humaine : intervention d’un aidant pour l’accomplissement des actes essentiels
- Aide technique : financement de matériel (fauteuil roulant, verticalisateur, etc.)
- Aménagement du logement ou du véhicule : adaptation de la salle de bains, rampe d’accès, modifications de véhicule…
- Frais spécifiques ou exceptionnels en lien direct avec la perte d’autonomie (prothèses, protections, etc.)
Pour chaque type d’aide, la MDPH vérifie que la demande relève bien de la conséquence directe de la perte d’autonomie causée par le cancer ou ses traitements.